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 traduction du témoignage de R.D. BAADE,

Capitaine de l’U.S. Navy.

 

La formation dans laquelle volait le F/C PAULHE en N°4, a décollé à environ 14h25 ; son avion portait le numéro BA-320. Comme ce fut le premier vol « Gunnery Â» (G-2) solo, ils étaient accompagnés de l’instructeur RUSSELL. La formation a progressé d'une manière normale, le F/C PAULHE montrant une bonne réactivité à mes instructions. Les élèves devaient effectuer 6 passages. Le F/C PAULHE a montré une nette amélioration au cours des derniers passages bien que les initiaux soient satisfaisants ; il paraissait avoir son appareil bien en main en le positionnant correctement avant le tir. Les ressources ont toutefois été légèrement irrégulières, la plupart d'entre elles soient trop hautes, soit trop larges. A sa dernière ressource, sa tête était baissée, comme s'il avait subi un voile noir. Toutefois, immédiatement après, il leva la tête et redressa le nez de son avion et reprit sa place dans le groupe. Tout semblait normal lors du retour à BARIN.

 Après avoir largué ma cible remorquée, j'ai observé le vol préparer son atterrissage. Je regardais RUSSEL les amener en direction de la piste et les vis partir dans le dernier virage avant l’éclatement de la formation. J’ai détourné mon regard quelques secondes et quand j'ai regardé en arrière, je n'ai plus vu que 3 avions dans la formation. J'ai immédiatement cherché du regard les avions manquants et vis le BA-320 en piqué, dans un virage serré à droite, à une altitude d'environ 150 pieds. Avant que je puisse faire un appel radio au BA-320, je le vis entrer dans les arbres à environ un mile au sud de la piste 33E de BARIN. A cet instant (environ 15h30), j'étais à 1000 pieds, au nord-ouest de BARIN Field, à environ deux miles de l'accident.

 J'ai immédiatement appelé la tour de contrôle de BARIN et je me suis dirigé vers le lieu l'accident. Le BA-348, piloté par l’élève LT 1er. VAUGHAN, tournait à 800 pieds autour du lieu du crash, mais il est parti à mon arrivée. J’ai tout de suite pensé qu'il y avait eu une collision en vol, mais le BA-348 m’annonça à la radio qu'il n'y avait pas eu de collision et que son avion n’était pas endommagé.

 La zone dans laquelle le BA-320 s'est écrasé était fortement boisée et je n’ai aperçu ni fumée ni incendie ; j'ai eu du mal à trouver l'avion accidenté ; au bout de 3 ou 4 rotations à 600 ou 700 pieds, je suis descendu à une altitude de 200 ou 300 pieds et j'ai finalement été en mesure de localiser l'épave du BA-320. Jai aperçu à ce moment-là, la jeep « crash Â» qui s'approchait de la zone. Même si elle n’était qu’à moins de 100 pieds du BA-320, le feuillage était si dense, que les sauveteurs ne pouvaient voir l'avion et j'ai fait plusieurs passages à basse altitude pour leur indiquer la zone de l’accident ; j'ai pu alors rejoindre BARIN.

 Je ne peux donner aucune raison sur la cause de cet accident. Mes observations personnelles sont que le F/C PAULHE, avant le vol, était mentalement alerte et qu’il semblait désireux d'effectuer ce vol ; il a répondu à toutes les questions rapidement et correctement, il semblait être en bonne santé.

 

R.D. BAADE

CAPT. USNC

 Traduction du témoignage du 1ier Lieutenant Gérald W. VAUGHAN, élève pilote.

 

A 14h30, le 24 janvier 1955, je décolle de BARIN pour un gunnery G-2 avec le SNJ BA-348. J'ai volé en position 5 d'une formation six avions. Les différents passages gunnery ont été effectués sans incident et le vol s'est déroulé normalement. Juste avant d'atteindre le vent arrière de la piste 33E, le flight leader nous a demandé une formation échelon à droite. Le F/C PAULHE, dans le BA-320, volait en position 4. Le F/C PAULHE a maintenu une position normale jusqu'à ce que le vol soit dans la dernière moitié de son tour au-dessus de la piste 33. À ce stade, son avion vira d’environ 20 à 30° vers la droite. J'ai viré avec lui. Nous étions à environ 800 pieds au moment où il se détacha de la formation et je n'ai pas remarqué de perte d'altitude au cours de la première partie de son virage. L’avion a continué son virage vers la droite en perdant de l’altitude et s'est écrasé à environ 2 miles du bout de la piste 33. L’avion semblait être incliné d’environ  30 ° à droite sur un cap de 270 ° quand il a pris heurté le sol.

 

GERALD W. VAUGHAN

1st LT USNCR

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